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« C’est sur les rails qu’est notre destinée. »
 
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 Juste un peu de machineries. ( Reservé Kid )

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2 participants
AuteurMessage
Khayr Chei ad-Dîn
Apprenti Machiniste
Khayr Chei ad-Dîn


Messages : 21
Date d'inscription : 05/03/2011

Juste un peu de machineries. ( Reservé Kid ) Empty
MessageSujet: Juste un peu de machineries. ( Reservé Kid )   Juste un peu de machineries. ( Reservé Kid ) EmptyDim 6 Mar - 1:24

Bon, j'espère ne pas m'être trop emballée x^x Je pars vite très loin quand je commence u_u

Le grand bâtiment était enfoncé dans la montagne, parfaitement dissimulé. Les vieux rails qui y menaient donnaient l’impression qu’ils étaient totalement inutilisables, mais que nenni.

Kha marchait tranquillement le long des rails dévorés par la mousse verte. Les croisements cherchaient à perdre celui qui pourrait connaître le chemin sans que cela ne soit voulu. Mais quand on était un pirate, on savait. On savait où il fallait tourner, où il fallait aller. On savait même là où il ne fallait pas marcher, pour ne pas tomber sur un vil piège. Un signe de main dans le vide, et les yeux invisibles savaient qu’il ne fallait pas tuer. Parce que entre pirates, on ne se reconnaissait pas forcément. Un code, et hop, c’était plus simple.

Après une bonne petite trotte, à écouter les oiseaux, à chantonner, à essayer de se distraire et à triturer le petit anneau, Kha arriva enfin à l’entrée délabrée. Sur la grande façade, une enseigne, qui annonçait le lieu comme désaffecté et surtout qu’il ne fallait pas y entré. Une cloison, qui laissait penser que tout était clos. Clic, clac, le petit loquet surprise, une petite porte dérobée. Et on entrait dans le long couloir. C’était une des nombreuses entrées. Les rails, unique cette fois-ci, continuaient leur route là où l’homme ne pouvait marcher. Si un oiseau les suivait, il découvrirait le cœur de la gare, la machinerie, là d’où partaient les trains pirates.

Revenons à la petite porte dérobée et à son couloir. Plongé dans le noir, après avoir soigneusement refermé la petite porte en bois pouilleux, l’arabe s’avança sans aucune hésitation, sa main frôlant le mur poussiéreux d’où parfois quelques échardes fourbes tenaient à lui mordre les doigts.
Une autre porte, et là, c’était la bienvenue aux enfers. Les machines qui servaient à la survie des pirates grondaient, le brouhaha du charbon, le grondement du feu, la chaleur, toute cette vapeur qui sifflait et l’écho des voix. Un long sourire étira les lèvres de Kha. Y’avait rien de mieux que d’être chez soi. Il faisait chaud, à l’intérieur, et il retira donc le long chèche bleu qu’il avait l’habitude de nouer autour de son cou, et s’en entoura la taille.

Un long escaliers en colimaçon s’arrêtant à plusieurs paliers menant vers les divers étages, tel un escaliers d’ouvriers, et on arrivait en bas après un zigzag entre les ventres ronds des machines et de leurs aiguilles trépidantes. Khayr aimait beaucoup y passer. C’était l’espace où l’on était caché, où le ne voyait encore rien de ce qui allait s’étendre entre nos yeux, comme un labyrinthe ! En moins compliqué. Il jeta quelques regards d’ici et là, mais il n’était nullement responsable de ces grosses vaches là. Non, il avait même l’interdiction la plus stricte d’y toucher, le Vieux serait furieux.

Et puis, enfin, en bas. Grande gare, où les ateliers étaient installés, de vieux wagons dans les coins. Il reconnu celui du petit fou de médicaments étranges et colorés, ceux des capitaines, bref, tout un petit monde. Certains se contentait d’un petit espace installé entre deux machins, un hamac, en hauteur, comme lui. Il adorait vraiment ces escaliers. Il grimpait sur la grosse Micheline, cette douce machine ronronnant au fil des heures, suivant es courbes métalliques, pour aller se glisser sur un petit palier personnel. Ici, il avait une vue assez globale du reste de la grande gare, il lui suffisait de tirer un rideau pour s’isoler, et pieuter dans son petit hamac déformé.

Bref. On disait les pirates cruels et barbares, mais il aimait cette vie. Elle lui rappelait celle qu’il menait lorsqu’il était encore avec son père. En y pensant, il tripota de manière mécanique le précieux bijou qui flottait contre son t-shirt, laissant les rubis frôler sa peau.

On appela son nom d’une vois grave et sourde, autoritaire, une voix qui donnait l’envie d’y obéir immédiatement. Khayr, ou plutôt son corps, se retourna, et s’avança le plus rapidement possible. L’homme, grand et fort, barbu, le bide débordant, serré par la ceinture , un tatouage sur le bras.

« Occupe toi de ça. Un homme devrait venir t’aider, le Vieux n’a pas le temps. »
« Je, euh, oui, tout de suite. »

Le gros barbu hocha la tête, semblant satisfait de la réponse, et s’en alla, suivit d’un regard un peu déconcerté du petit brun. Bon. Il secoua la tête, reprenant ses esprits, et se concentra. Il n’allait pas tout de suite attendre l’autre en question, il allait au moins se pencher sur quelle était la fameuse pièce à rectifié. Des plans avaient été laissé à côté, des morceaux de tuyaux, une caisse à outils, et le débarras entier du la gare était un peu plus loin, où l’on pouvait se servir ou y jeter des choses.

Il s’agissait à première vue d’un morceau de train, celle qui permettait à la vapeur de faire pression. Et visiblement, quelque chose clochait, il était indiqué sur les papiers que la vapeur fuyait, et que la pression était bien trop faible. Bien.

Après une vague concentration, il se retourna lorsque des pas vinrent lui annoncer que l’aide était venue.

« Ah, salut, je, tu es, celui qui doit venir m’aider ? »


Lorsqu’il se rendit clairement compte à qui il avait affaire, il aurait tout simplement préféré se démerder tout seul. Parce que ce gus là, il était ma foi fort étrange, et Khayr ne savait jamais comment se tenir devant lui.

Il ne l’avait que rarement vu, et à chaque fois, il avait été mal à l’aise. C’était donc pas très bien parti. Mais bon, peut-être était il très gentil, et cela annoncerait le début d’une camaraderie. Moui moui.
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Kid
Cartographe Mécano'
Kid


Messages : 33
Date d'inscription : 20/01/2011

Juste un peu de machineries. ( Reservé Kid ) Empty
MessageSujet: Re: Juste un peu de machineries. ( Reservé Kid )   Juste un peu de machineries. ( Reservé Kid ) EmptyMar 8 Mar - 17:53

C'est pas brillant, j'espère que ça t'ira quand même /o/

    Lorsque Kid avait levé les yeux vers le Pirate qui s’affairait au-dessus de lui avec nervosité, il avait su que quelque chose n’allait pas. De toute façon, en général, on ne le dérangeait pas lorsque tout allait bien et, de mémoire, il n’avait pas souvenir que le Pirate qui fuyait son regard en ce moment-même, avait déjà osé lui adresser la parole. Non, décidemment, quelque chose n’allait pas. Alors il s’était relevé, péniblement, appuyant une main sur sa hanche en grimaçant lorsque la douleur perça à nouveau sous sa peau. Le gamin bégaya. Un peu. Et Kid ne comprit tout d’abord rien, croisant les bras avec scepticisme tant les explications qu’on lui fournissait lui semblait embrouillées. Soupir agacé, les mains sales qui s’essuient sur le pantalon gris.

    « En résumé. Honnêtement. Qu’est-ce que tu veux ?
    — Je. Bah. Eh. Une pièce à r-r-r-r-réparer. Là-bas. »

    Il avait hoché la tête doucement et avait essuyé les traces d’huiles qui maculaient son visage d’un air rêveur, esquissant un geste sec du menton pour indiquer au gamin d’avancer. Ça l’amusait, le kid, la fugitive crainte qui avait barré le visage du colporteur, ça l’amusait, le kid, de le voir batailler pour remplir sa mission, de le voir batailler pour ne pas déglutir, pour rester droit, pour rester fier. Il marchait sur les pas de ses aînés, il foulait le sol poussiéreux de la piraterie et, bientôt, il serait parmi eux, il hurlerait avec eux, il ferait corps avec eux. Bientôt, oui, bientôt, il livrerait son premier combat, il subirait ses premières blessures, ses premières victoires, ses premières défaites. Lowe avait hâte de voir ça. Mais en attendant… Il descendit d’un bond souple du perchoir d’acier sur lequel il s’était juché, serrant fort les dents en se réceptionnant pour que son visage n’exprime rien de la douleur qui dardait sa hanche de piques folles. Ce n’était pas le lieu, pas le moment. Il n’était que mécano’, cette fois-ci, et tout ancien second qu’il était, et tout ancien abordeur d’excellence qu’il fut, il n’avait plus rien de sa grandeur passée en cet instant. Ne restait plus que la dignité.

    « Tu sais quelle pièce déconne, le morveux ?
    — Un t-t-t-t-truc pour la vap-p-p-peur. J’ai pas tout compris. »

    Du bout des lèvres, Kid avait sourit. La vapeur, tout ça, il en faisait son affaire. Après tout, c’était des trains de son époque, quelque chose que l’enfant qu’il était en 1929 avait eu le temps d’admirer et d’apprendre par cœur. Les trains de Nulle-Part n’était pas si différent. Tout du moins pas assez pour qu’il se sente aussi perdu que tous ces gosses effrayés qui débarquaient du futur, de son futur. Il ne se sentait pas à l’aise avec eux, pas vraiment. Ils lui parlaient tous de gens qu’ils ne connaissaient pas, de choses qu’il n’imaginait même pas. Une seconde guerre mondiale, pardon ? Hitler ? Qui ça ? Les Juifs massacrés ? L’homme sur la Lune, une vaste fumisterie, la télévision en couleur dans presque tous les foyers, internet. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas savoir. Parce que lorsqu’on lui racontait, lorsque tous ces enfants qui avaient vécu à des années de lui racontait leur vie, leur passé, tout ce qu’il avait raté, il ne pouvait s’empêcher de se demander si, là-haut, si, sur Terre, il restait au moins quelqu’un qui, les yeux plein de mélancolie, repensait à ce petit garçon qui, péchant par curiosité, mourut face à un mur de brique. Heureusement, la plupart des gens ne lui parlait pas. Ou pas pour ça. Ils s’en tenaient à des banalités rassurantes, à du concret, à du maintenant, là, tout de suite. Et ça, Kid pouvait y faire face.

    Tout comme il pouvait faire face à ce gamin qu’il connaissait de vue – du moins il lui semblait. Il chassa son guide d’un geste de la main vague, lui ébouriffant les cheveux au passage pour l’ennuyer avant de se concentrer sur l’autre, ne sachant pas très bien quelles étaient les conventions lorsque l’on rencontrait un parfait inconnu pour qui on devait réparer une pièce x ou y d’un train – on n’avait pas daigné lui signaler lequel lorsqu’on était venu le chercher dans son antre la plus reculée. Bref. Et comme le gamin n’avait pas l’air particulièrement ravi de le voir, il s’était contenté d’hausser légèrement les épaules à sa question, luttant pour ne pas rouler des yeux de crainte de le vexer et puis, finalement, il avait sans doute jugé qu’une réponse si peu explicite n’était pas vraiment une bonne chose lorsque l’on devait collaborer et il s’était gratté la joue et puis avait tendu la main au garçon, un sourire plastifié, immobile et inanimé sur le visage :

    « C’est bien moi. Enchanté. Tu es Khayr, c’est ça ? On m’a parlé de toi. »

    Pas tant que ça, en fait, mais il avait retenu le prénom au détour d’une conversation où il avait très vite compris dont il était question. Il s’en était souvenu par la suite puisqu’à défaut d’avoir la mémoire des visages, l’enfant se souvenait très bien des noms.

    « Le gamin m’a dit que c’était au niveau de la vapeur que ça déconnait, c’est sur quel train que tu bosses ? »

    Ce n’était pas réellement une question capitale mais ça satisfaisait au moins sa curiosité. Il ne pouvait pas demander directement des nouvelles d’un Capitaine au risque d’y perdre fierté et honneur aussi prenait-il le plus souvent les chemins les plus détournés qu’il pouvait trouver pour y parvenir.

    « Moi c’est Kid au fait. C’est quoi le problème, en gros ? »

    En très gros, même, déjà ses yeux étudiaient les plans sur lesquels l’autre s’était penché peu avant.
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