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« C’est sur les rails qu’est notre destinée. »
 
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 This Town's Religion [Aël]

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2 participants
AuteurMessage
Peace
Médecin
Peace


Messages : 23
Date d'inscription : 10/01/2011

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MessageSujet: This Town's Religion [Aël]   This Town's Religion [Aël] EmptyMer 9 Mar - 22:27

Le soleil commençait à pointer son nez hors des petits nuages blanchâtres qui étaient apparus ce matin-là. Il ne devait pas être bien tard, mais pas si tôt non plus, juste à la bonne heure pour quelqu’un qui voulait arriver dans les premiers au marché, juste quand les commerçants et les nomades finissaient de monter leurs étals. C’était une heure particulièrement agréable pour le petit médecin qui se dirigeait avec le pas posé mais enthousiaste de celui qui ne veut pas être d’avance mais qui a hâte d’arriver, vers ce marché. Une heure où on sentait encore la fraicheur du matin, de la journée qui commençait, mais sans les restants malpropres de la nuit que la pénombre du petit matin excusait. C’était une heure de bonne gens et d’enfants. Même si les enfants, les enfants de cœur et non seulement de corps, se faisaient rares.

Ce n’était pas simplement par goût personnel que Peace se rendait au marché de si bonne heure. C’était bien sûr, parce qu’il voulait absolument acheter ce dont il avait besoin alors que les étagères de plantes étaient encore pleines et fraîches, avant que la majorité de la gare s’éveille et se précipite pour faire des emplettes. Avec le déroulement de sa dernière sortie dans les hautes herbes, il était content lorsque les comptoirs d’herbes étaient les plus complets possible. De tomber sur cette araignée géante avait considérablement refroidi ses envies de balades en nature, on pouvait en être sûr. Il devrait bien y retourner ou trouver un autre moyen de se procurer certaines plantes un jour, mais pour l’instant ce n’était pas urgent. Il pouvait donc se rendre au marché tout tranquille, sans anicroches, comme d’habitude. C’était les avantages des gares, elles étaient bien plus sécuritaires, même si ce n’était pas parfait. Son travail lui confirmait que c’était vraiment encore très dangereux, et les pirates n’aidaient en rien.

Il se dirigea vers l’étal qu’il connaissait le mieux, avec qui il arrivait à négocier quelques ententes de temps en temps. La femme aux courbes rebondies et à la chevelure brune qui le tenait le salua alors qu’il s’approchait. Étonnamment, il y avait au moins déjà une dizaine de personne au marché qui avait décidé de se lever tôt. Comme à son habitude, il tenta d’avoir une réduction à la quantité qu’il achetait. Notamment pour tout ce qui était de vertu sédative ou qui aidait la cicatrisation, car c’était ce dont il manquait particulièrement dans les derniers temps. Évidemment, comme tous les commerçants de nulle part, la femme n’avait pas le choix d’être dure en affaire, essayant d’avoir le dessus des négociations en lui servant du « mon petit » avec un ton maternel. Bien que cela lui tape considérablement sur le système, Peace lui répondait avec son plus beau sourire et ses yeux de saint-Bernard. Peut-être motivée par le nombre de gens déjà arrivée, l’herboriste ne lui laissait pas une once de terrain. Ce fut donc avec un certain mécontentement vite caché qu’il dut se contenter d’aubaines plutôt médiocres. Surtout qu’elle n’avait qu’un plant de Consoude digne de ce nom, non mais. C’est d’ailleurs cela qui l’empêcha d’aller voir si quelqu’un d’autre lui ferait une meilleure affaire. Il craignait de ne rien trouver et de retrouver cet étal vidé lorsqu’il reviendrait. Avec un soupir esquissé subtilement alors qu’elle ne le regardait, le garçon aux cheveux bruns étira le bras pour se saisir dudit plant de Consoude. Sauf que, sa main toucha la plante en même temps qu’une autre. La politesse n’étant guère de mise en affaire, il entreprit de se saisir du végétal en premier. Cependant l’autre main se referma sur sa Consoude en même temps. Sans pour autant la lâcher, il leva son regard qu’il força pour être affable, vers la personne qui avait eu le culot de mettre la main sur son plant. Il lui dirait qu’il était médecin et il lui lasserait probablement, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, bien qu’il comptait sur son sourire pour l’aider encore une fois.


[court désolé ;w;]
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Aël
Apothicaire
Aël


Messages : 76
Date d'inscription : 05/03/2011
Localisation : Dans son wagon style romanichel.

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MessageSujet: Re: This Town's Religion [Aël]   This Town's Religion [Aël] EmptyMer 9 Mar - 23:34

Ça arrivait de temps en temps. Au milieu de la nuit, quelqu'un venait tambouriner à sa porte, et Aël se retournait entre ses draps, rampait sous son coussin, espérant se rendormir, sachant qu'il était déjà réveillé et que son cerveau insultait désespérément les importuns. Il se glissait hors de son lit, en turban et pantalon bouffant tout débraillé, et ouvrait la porte. Et là il tombait un homme pressé, qui le choppait par le col et lui grognait des ordres venant d'Anastase ou d'une autre figure éminente du Triumvirat. Une fois tous les deux mois en fait, on s'imaginait qu'il manquait cruellement de stock, et on le balançait dans un train pour aller en gare faire les marché et se tenir au courant des dernières techniques de médecine. Comme si le milieu évoluait si rapidement. Cette nuit là, il embarquait dans le Velvet, enfin pour ce qu'il en avait à faire... Le raid visait les nomades cette fois et au passage on le balancerait plus ou moins près de la Gare Centrale. Il s'était surtout trouvé un coin où se rouler en boule, autour de sa besace cabossée, et se rendomir, bercé par les cahots du train. Train qu'on avait à peine ralenti pour qu'il descende et il prit même les pieds dans les marches, sur les sourires plus ou moins railleurs des machinistes. Ha et le soleil se levait à peine... au moins la Gare se profilait au loin.

Le temps qu'il atteigne la Gare en vrai, il n'était même pas le premier arrivé. De toute façon ça aurait éveillé les soupçons non ? Aël enfouit son visage dans ses mains, momentanément étourdi par le mouvement des quelques passants et les couleurs des étalages. Il s'approcha d'une fontaine discrète pour rajuster le tissus dans ses cheveux, épier ses cernes, soupirer un grand coup, et y faire barboter sa main un peu. Le genre de choses inutiles qu'il ne se permettait pas en temps normal. Mais là ça allait, il était loin de toute surveillance, de toute culpabilité. Finalement heureusement qu'on l'envoyait en ravitaillement de temps en temps, ça le faisait au moins sortir. Oui parce que, en fait, l'envoyer ici acheter trois herbes au marché c'était aussi utile que lancer un verre d'eau dans la mer. Enfin le geste n'en n'était pas moins mignon. Il dépassa d'un pas pressé les étalages de poissons, ralentit fortement devant de longues tables couvertes de tissu chatoyants, hésita un instant avant d'y plonger les mains. Il avait chez lui une écharpe en soie de la gare du Sud, il s'était promis d'aller un jour y faire un voyage, ne serait-ce que pour voir les éblouissantes pièces qu'il pourrai y trouver. Le vendeur tenta d'engager la conversation et Aël s'éloigna automatiquement, un sourire vachement désolé flottant sur les lèvres. Et ouais mon petit, t'es un pirate. Mais si on lui demandait il se prétendrait nomade, forcément. Et en attendant il commençait à se concentrer sur les plantes séchées bien moins attractives que la soie brillante.
Il plissa le nez de dédain en dépassant un premier étalage. Pfuh de la bétoine il en avait par dessus la tête à la maison. Comme il s'y attendait il y avait très peu de choses ici qu'il n'avait pas, et rapidement il se retrouva plutôt à fouiller des piles de livres, cherchant le bouquin de ses rêves ; un hypothétique relié de cuir contenant toutes les informations sur les plantes de Nulle-Part, avec des gravures, et les mélanges possibles à partir de ces végétaux. Un doux rêve en vérité.
Après avoir dérangé quelques bouquinistes ses yeux s'attardèrent sur un nouvel étal, auquel quelqu'un était en train de réaliser une transaction. Et -hoooo- intéressant. Ça en revanche il en manquait. Il lui restait des fonds de lotion qu'on préparait avec cette plante mais bien peu. Une plante aussi utile, il allait certainement se faire arnaquer. Le pauvre était une douce truffe en marchandage, ce n'était pas faute de tenter d'apprendre. Il fallait dire aussi qu'il ne payait pas avec son propre argent, c'était le Triumvirat qui lui en passait un peu alors...
Ce qui devait être une affaire rapidement menée se compliqua quelque peu quand une autre main vint squatter les tiges avec la sienne. Je. Mais. Quoi. HEIN ? Il jeta un oeil à son opposant. Le moins qu'on pouvait dire c'est qu'il ne se faisait pas dominer par sa stature. Il sourit et insista en tirant légèrement sur la plante pour l'inciter à lâcher prise. Juste l'inciter, il ne voulait pas abîmer les feuilles qu'il allait payer.

    - Excusez-moi, dit-il après une rapide réflexion, histoire d'accentuer un peu le malaise.

Et si ça ne marchait pas il ne voyait pas comment lui faire lâcher prise. Le frapper peut-être ? Ha, son environnement lui déteignait dessus. Il ne pouvait pas faire ça ! Et même s'il l'avait voulu de toute façon, sa Musculature ne suffirait pas à assommer un enfant. Alors bon. Et puis soudain une idée de génie.

    - Je. J'en ai besoin, je suis médecin.

C'était FAUX, archi-faux. Le vieux lui répétait bien assez souvent qu'il n'était pas médecin, à grand renforts de taloches. Et Aël se l'était bien mis dans le crâne, et de toute façon il n'aurait voulu prétendre à ce titre pour rien au monde, même infirmière il ne voulait pas. Non lui était apothicaire, ça valait ce que ça valait mais au moins il n'approchait pas les plaies et autres facture ouvertes qui le faisaient défaillir. Mais là c'était un détail, parce que dans le contexte, pharmacien, docteur, aroma-thérapeuthe, c'était pareil. Et il soutint le regard de l'autre, même pas peur !
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